Results & impact 18 April 2025
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Flotrop, une contribution massive aux données botaniques d’Afrique tropicale

Flotrop rassemble plus de 340 000 observations de plantes collectées entre 1920 et 2012 dans les écosystèmes ouverts du nord de l’Afrique tropicale*. Le Cirad vient de publier ce jeu de données unique dans la revue gratuite Nature Scientific Data. Il rend ainsi ces données disponibles pour une large communauté scientifique : de la paléontologie à la botanique, en passant par l’écologie. « C’est un signal fort de la volonté de partage de données du Cirad et de son ancrage dans le mouvement de l’Open Science ou Science ouverte », souligne Pascal Bonnet, chargé de mission « Patrimoine numérique scientifique » au Cirad.
Des données pour mieux comprendre
Pour Simon Taugourdeau, auteur de l’article et chercheur au Cirad, ces données constituent un outil essentiel pour comprendre la crise de la biodiversité et les impacts du changement climatique sur la flore sahélienne. Selon lui, « il sera, par exemple, possible d’étudier les conséquences des grandes sécheresses des années 70 et 80 au Sahel sur la répartition des plantes afin de mieux comprendre l’impact du changement climatique dans cette région. »
Une contribution massive au GIBF
Flotrop est également accessible sur le site du Cette plateforme internationale a pour but de mettre à disposition toute information structurée et connue sur la biodiversité. Ces nouvelles données multiplieront par 100 le volume d’information du GBIF accessible pour les zones sahéliennes.
Un hommage à près de 200 auteurs
Ces données sont constituées de l’espèce botanique observée, accompagnée du lieu, de la date et du nom de la personne qui a identifié la plante. Elles ont été collectées par plus de 200 auteurs du Cirad et de leurs partenaires à l’occasion d’une multitude de projets aussi bien de développement que de recherche. Le partage de ces données est donc aussi un hommage au travail historique de ces acteurs. Depuis les années 1990, elles ont été regroupées et numérisées par Philippe Daget, écologue au Cirad, puis récemment nettoyées par Simon Taugourdeau. Ces données sont en lien avec de nombreux échantillons d’herbiers comme ceux présents dans
* entre le 5e parallèle nord et le 25e parallèle nord.
Le Cirad s’engage dans le mouvement de la science ouverte
Après l’Open Access (285 articles publiés dans 117 revues en libre accès en 2018), le Cirad a impulsé ses efforts vers l’ouverture des données de recherche et la mise en place d’entrepôts de données tels que Dataverse. Certaines thématiques scientifiques se prêtent bien à cette avancée. La biodiversité, par exemple, est animée par une communauté très active dans le domaine et publiant data papers et jeux de données associés.