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Le Cirad à la Conférence scientifique internationale « Approche pratique d’adaptation de la culture du cacaoyer et du caféier aux changements climatiques » de Yaoundé

Secrétaire executif Omer Maledy CICC ©D. Depommier
Des responsables de l’Organisation Internationale du Café (OIC) et de l’Organisation Internationale du Cacao (ICCO), de l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (Acram) étaient présents à cette conférence ainsi que de nombreux chercheurs tant sur le cacao que le café, des chocolatiers de renom, et le Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café (CICC, Cameroun) qui organisait cet évènement.
La première journée de la conférence a été consacrée aux prévisions métrologiques, à l’impact du stress hydrique, aux différentes pistes pour gérer de façon optimale les plantations dans un tel contexte climatique, mais aussi à la durabilité de la production caféière et cacaoyère. Des résultats d’études épidémiologiques ainsi que des modèles prévisionnels ont été présentés, notamment par Christian Cilas, expert cacao du Cirad, invité par le CICC à cet évènement.
Le lendemain, le CICC présentait sa nouvelle approche pour que les producteurs puissent faire face aux dérèglements climatiques : au lieu de suivre à la lettre un calendrier agricole qui se décline en fonction des mois et saisons, le planteur est appelé à observer son caféier et cacaoyer et à intervenir en fonction du comportement même de la plante. Dans ce cadre, Guillaume Lescuyer, économiste du Cirad, modérait la session « Regards croisés sur l’approche camerounaise d’adaptation de la cacaoculture et de la caféiculture au dérèglement climatique.
Le Cameroun se prépare…
Avant de se plonger dans les considérations scientifiques, le Ministre de l’Agriculture a ouvert la conférence en rappelant que la préoccupation sur l’impact du changement climatique n’est pas nouvelle : dès 1965, le Président américain Lyndon Johnson avait mis en garde le monde contre le réchauffement climatique. Un réchauffement qui, a souligné le Ministre, se manifeste par une perturbation des dates de démarrage et de fin de campagne, de niveaux de pluies, de facteurs extrêmes comme les sécheresses, inondations, brulures de la plante, par la montée en puissance des pathologies, entrainant la perte de biodiversité, la dégradation des écosystèmes mais aussi les migrations de populations.
Face à cela, le Cameroun s’arme. Il a signé et ratifié les conventions internationales de Kyoto et Paris, a créé un Observatoire national sur les changements climatiques (ONACC) et tente de collecter le maximum de données sur comment les cultures sont impactées. Il faut donc chercher des solutions endogènes pour que les filières café et cacao s’émancipent du calendrier agricole.
Suite à cette conférence scientifique, une troisième journée s’ouvrait sur le thème ‘Cacao/café : Climat, Femme et Investissements’.