Maladies infectieuses humaines, animales et végétales en milieu insulaire tropical : surveillance, diagnostic, contrôle et impact - MALIN

Le projet collaboratif Malin vise à améliorer le contrôle des maladies infectieuses humaines, animales et végétales en Guadeloupe et dans la Caraïbe en fédérant les institutions guadeloupéennes mobilisées en infectiologie.
Bactéries Ehrlichia ruminantium (en mauve) infectant une cellule endothéliale aortique bovine en cours de division © D. Meyer, Cirad
Bactéries Ehrlichia ruminantium (en mauve) infectant une cellule endothéliale aortique bovine en cours de division © D. Meyer, Cirad

Bactéries Ehrlichia ruminantium (en mauve) infectant une cellule endothéliale aortique bovine en cours de division © D. Meyer, Cirad

Enjeux

La Guadeloupe est un point chaud d’émergence et de dispersion des maladies infectieuses au niveau mondial. En témoignent, notamment, les émergences infectieuses qui frappent la Guadeloupe de plus en plus fréquemment (Chikungunya, Zika, cercosporiose noire des bananiers, Huanglonbing des agrumes) ou la menacent (diarrhée épidémique porcine, jaunissement mortel du cocotier, fusariose TR4 du bananier …)

Pour faire face à cette situation, les institutions guadeloupéennes regroupées dans le consortium Malin travaillent ensemble à l’amélioration des connaissances sur les principales maladies infectieuses d’intérêt pour le territoire, leur diagnostic, leur surveillance et leur contrôle. Les travaux du consortium sont également d’intérêt pour l’Europe continentale, puisque certaines de ces maladies ont atteint ou pourraient atteindre le continent européen du fait des changements globaux.

Descriptif

Le projet Malin est construit autour de trois axes :

  • Améliorer la détection et la surveillance des maladies infectieuses humaines, animales et végétales d'intérêt pour le territoire, notamment grâce à la mise au point d’outils de diagnostic innovants, au renforcement des réseaux régionaux de surveillance sanitaire et à la compréhension des facteurs d’émergence ;
  • Mettre au point des méthodes de lutte intégrée contre les agents infectieux d'intérêt pour le territoire, grâce à l’élaboration de méthodes de lutte alternatives et durables basées sur de nouvelles approches vaccinales, sur la mise au point de méthodes de lutte anti-vectorielle non chimique et sur le recours à la lutte contre la résistance génétique ;
  •  Intensifier la communication vers le public et les utilisateurs finaux, et former les futurs acteurs locaux de la recherche en infectiologie.

Impacts attendus

  • Les capacités locales de diagnostic et de réponse aux émergences infectieuses sont renforcées.
  • Des outils de diagnostic pour des maladies émergentes sont disponibles, ainsi que des outils partagés de cartographie.
  • L’approche « Une seule Santé » est structurée en Guadeloupe.
  • Les maladies prioritaires sont cartographiées.
  • Des analyses de risques d’introduction de maladies infectieuses non vectorielles ou transmises par les moustiques et les tiques sont disponibles.
  • Des solutions alternatives aux méthodes de lutte chimique contre les moustiques et contre les vecteurs du HLB des agrumes sont proposées, ainsi que des stratégies de lutte génétique contre les maladies virales et cryptogamiques des plantes.
  • Des vaccins de nouvelle génération contre la cowdriose sont élaborés.

Partenaires opérationnels

ARS, Centre hospitalier de la Basse Terre, CHU, FREDON, Institut Pasteur de Guadeloupe, INRAe, Institut technique tropical, Observatoire régional de la santé de Guadeloupe, Santé Publique France, Université des Antilles