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- Relance coopération MRSIT-Cirad
Le Cirad et le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique du Congo relancent leur coopération

Le p.-d. g. du Cirad, Michel Eddi, et le ministre de la Recherche scientifique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, ont signé le 15 janvier 2020, en présence de l’Ambassadeur de France, SE Mr François Barateau, et de plusieurs ministres et représentants des institutions congolaises, un accord de coopération scientifique qui vient renforcer les collaborations en cours et ouvre sur de nouveaux domaines d’étude et partenariats. En déclinaison de cet accord-cadre, une convention spécifique a été signée par le directeur de l’Institut de recherche forestière (IRF, du MIRST) et le Directeur régional du Cirad pour l’Afrique centrale. La mission du PDG du Cirad a par ailleurs été l’occasion de consolider les liens avec d’autres partenaires scientifiques et acteurs majeurs du développement durable au Congo dont le Recteur de l’Université Marien Ngouabi (UMNG), la Ministre de l’Economie Forestière (MEF) et celle de l’Environnement et du Tourisme.
La relance, amorcée par le Ministre de la Recherche scientifique lors de sa visite du Cirad en avril 2019, fait suite à près de 30 ans d’une coopération jusqu’alors principalement axée sur le reboisement puis le développement de plantations industrielles (CRDPI) avec ce ministère et celui de l’Economie forestière. Aujourd’hui, au Congo comme ailleurs en Afrique centrale, le Cirad continue de concentrer ses efforts sur la gestion durable des écosystèmes forestiers, via de multiples projets, en lien avec les enjeux d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et à ceux de préservation de la biodiversité (flore et faune à travers leurs divers usages). Ce domaine d’études est central dans la coopération renouvelée avec le MIRST et celle engagée avec le MEF, et dans les initiatives CAFI, CDN et Paysages forestiers du Congo auxquelles la France (dont l’AFD et le Cirad) apportent leurs concours. En s’appuyant sur les nombreux projets déjà réalisés, l’ambition est de parvenir à monter avec nos partenaires de la région, un grand projet régional sur cette thématique à l’échelle du Bassin du Congo afin de répondre aux enjeux de protection et de mise en valeur durable de ce grand massif forestier.
La gestion durable et intégrée des écosystèmes forestiers s’inscrit aussi et plus largement dans la feuille de route « Environnement-Climat » retenue comme prioritaire, en 2019, par les Présidents Denis Sassou Nguesso et Emmanuel Macron. Celle-ci a pour origine l’initiative « Fonds bleu pour le Bassin du Congo » lancée par le Président congolais lors de la Cop 22. La problématique de l’usage des terres et de la préservation des écosystèmes y a été ciblée comme hautement stratégique suite à la mise en évidence des enjeux environnementaux et climatiques liés à la préservation des zones de tourbières forestières couvrant près de 150 000 km² entre le Congo et la RDC, qui constituent un énorme puits de carbone, mais aussi une bombe à retardement en terme de relâchement de gaz à effet de serre en cas d’exploitation. La Ministre du Tourisme, de l’Environnement et du développement durable, Arlette Soudan-Nonault, qui porte ce dossier et coordonne la concertation interministérielle qui en relève, a sollicité officiellement l’appui du Cirad. En réponse, le PDG du Cirad a proposé de travailler sur une note de concept, politico-scientifique, en faveur d’une politique active de préservation des zones de tourbières, dans un contexte de risques liés à la prospection de ressources non-renouvelables et d’exploitation forestière - qui associerait les partenaires techniques et financiers des pays concernés, avec notamment l’appui de la France et de l’Union Européenne.
L’accord-cadre ouvre par ailleurs des possibilités de montage de projets sur les domaines de l’agriculture et de l’agro-alimentaire, intéressant directement l’Institut de recherche agricole du Congo (IRA), alors qu’une relance de l’agriculture congolaise s’engage dans le cadre du PND, Plan national de développement.
Enfin la santé humaine, des plantes et des animaux, dans une approche ‘One Health’ constitue un troisième axe majeur de coopération de l’accord signé. Le Cirad est déjà bien engagé sur cet axe dans le cadre du projet Ebosursy de « Renforcement des capacités et surveillance de la maladie à virus Ebola » qui associe, au Congo, l’Université Marien Ngouabi (UMNG).
Pour tous ces chantiers en cours et en perspective, le besoin en formation –tant professionnelle qu’académique- et renforcement des capacités des institutions, de recherche en particulier, est apparu prioritaire. Le Cirad, avec l’appui de la coopération française, déjà bien engagée dans le domaine, y apportera toute sa contribution.