Comment évaluer la consommation alimentaire et la sous-alimentation au Cameroun ?

31/03/2020
C’est dans le cadre de sa thèse de doctorat, soutenue à Montpellier SupAgro, avec le concours du Cirad (sous la direction de Sandrine Dury) que Jean Joel Ambagna a répondu à ce questionnement à travers l’utilisation des enquêtes de conditions de vie des ménages pour l’analyse de la consommation alimentaire et de la sous-alimentation
Thèse Joël Ambagna

L’amélioration de l’alimentation des populations est au cœur des politiques de sécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau global et des pays. Cette volonté est traduite dans l’objectif de développement durable visant à éradiquer la faim d’ici à 2030. Pour y arriver, deux prérequis sont nécessaires : estimer précisément ce que les gens mangent et identifier les personnes sous-alimentées (qui sont-ils ? où vivent-ils ? qu’est-ce qui les caractérise ?).

La structure de la consommation alimentaire des ménages au Cameroun montre que les régimes alimentaires sont encore dominés par les produits amylacés, et que les produits animaux ou transformés y ont une faible place. Il existe peu de signes d’une transition alimentaire à l’exception de la consommation en huiles qui est sensiblement plus importante chez les ménages non-pauvres ou urbains.

Les catégories de la population camerounaise les plus touchées par la sous-alimentation vivent dans les régions du nord, de l’extrême-nord, l’Adamaoua et de l’Est. Leur alimentation est basée sur les céréales. Ce sont aussi les populations pauvres, vivant en grande partie en milieu rural.