糖心Vlog

Le sorgho et le mil, des productions clés pour l’avenir

La consommation du sorgho et du mil a baissé au cours des 20 dernières années, à la faveur de produits comme le riz. Or, dans un contexte de croissance démographique et de changement climatique, ces céréales vont devoir jouer un rôle clé pour la sécurité alimentaire dans les prochaines années. 
Les deux espèces ont des usages multiples : pour l’alimentation humaine (porridge, couscous, biscuits, panification, boissons fermentées, etc.) et animale (fourrages à haute valeur alimentaire sous différentes formes), mais aussi comme plantes de couverture. 

Des céréales adaptées au changement climatique

Au regard des trois cultures vivrières majeures dans le monde (riz, maïs et blé), le sorgho et le mil présentent trois points forts : 

• Elles ont des qualités nutritives intéressantes ; 
• Elles sont relativement peu impactées par les stress biotiques (maladies, champignons…) ;
• Elles présentent des adaptations aux stress abiotiques (températures extrêmes, sécheresses…) intéressantes dans un contexte de changement climatique ;
• Elles ont des capacités d’utilisation des nutriments compatibles avec des cultures sur des sols relativement pauvres.

En outre, le sorgho dispose d’une capacité importante de stockage de carbone. En Afrique subsaharienne, il a été montré que l’utilisation de pailles de sorgho à hauteur de 25 % pour complémenter les fourrages permet de faire diminuer la production de méthane entérique des ruminants de 21 %.

Inventer une culture durable du sorgho et du mil de demain 

Dans la synthèse de sa feuille de route dédiée à la filière, le Cirad présente ses quatre ambitions principales :

• Améliorer la productivité et la résilience des systèmes à base de sorgho et mil par l’intensification agroécologique.
• Améliorer les procédés de collecte, stockage et transformation des grains et biomasse en lien avec les attentes des consommateurs.
• Renforcer les capacités organisationnelles des acteurs des filières sorgho et mil pour assurer des accès aux marchés comme vecteurs d’augmentation des revenus et de souveraineté alimentaire.
• Renforcer l’organisation et la structuration de réseaux de recherche et accroître leurs interactions avec les acteurs du développement pour permettre l’émergence d’innovations pertinentes et des transferts plus efficaces.